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Ménage des Épices: le tour du monde dans un tiroir!

Sophie Vigneault

Sophie Vigneault

J’ai une journée « Martha Stewart » aujourd’hui et j’ai le goût de faire des trucs jolis pour ma cuisine. Je m’apprête même à vous faire une chronique ménage des épices! Vous direz que vous n’avez pas besoin de moi pour faire votre ménage, mais vous seriez surpris de savoir que plein de blogues et même des émissions télés en font un sujet de discussion! Je me lance donc dans la mêlée avec ce court article qui je l’espère, vous inspirera. J’y ai ajouté mon grain de sel, pour faire un mauvais jeu de mots, afin d’y glisser quelques infos intéressantes sur les épices.

Si vous êtes comme moi, chaque fois que vous vous apprêtez à faire une nouvelle recette, vous courez à l’épicerie et achetez tous les ingrédients de la recette, pour arriver à la maison et vous apercevoir que vous aviez déjà deux ou trois produits que vous venez d’acheter.

Ça m’arrive souvent. Parce que je ne cuisine pas tous les jours, j’ai toujours l’impression qu’il me manquera quelque chose lorsque je me décide à le faire. Et pourtant! Voyez mon tiroir de rangement à épices! C’est le capharnaüm là-dedans et en effet, au lieu de fouiller et de douter de la fraîcheur d’un produit, j’ai souvent le réflexe d’aller en acheter du nouveau.

photo: Sophie Vigneault

photo: Sophie Vigneault

 

En m’attaquant à mon tiroir à épices, j’y ai découvert de petits trésors oubliés. Fleur de sel de Brouage, sel noir d’Hawaï et safran étaient cachés et inutilisés. J’ai aussi trouvé ces vieux contenants métalliques d’épices que ma mère m’a donnés il y a très longtemps. Je me demande s’ils ne sont pas devenus des antiquités!

photo: Sophie Vigneault

photo: Sophie Vigneault

 

Voilà un beau « avant-après » de mon œuvre.

Avant

Avant

 

Après

Après

Si vous êtes inspirées, voilà ce dont j’ai eu besoin pour passer du bordélique au propret.

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Des petits pots de verre avec couvercle vissé, qu’on achète au magasin à 2$, des étiquettes autocollantes et un rouleau de papier. N’importe quel papier fera l’affaire.

 

Étape #1 : tout sortir et trier. On jette ce qui nous parait suspect. Si les épices sont prises en pain dans le fond du sac, on jette. D’ailleurs, on ne devrait jamais garder nos épices dans des sacs, mais les transférer dans des pots hermétiques. C’est pénible de mettre au poubelle des herbes et des épices, quand on sait ce que ça demande pour les cultiver, mais on ne veut quand même pas s’empoisonner!

Saviez-vous que pour fabriquer une seule livre de safran, on a besoin de 50 000 à 75 000 fleurs? La taille d’un terrain de football! C’est probablement sa rareté et la difficulté de la cueillette qui en fait l’épice la plus chère au monde. Et à l’instar de la cocaïne, plusieurs marchands le coupe avec du curcuma pour en produire en plus grande quantité.

Juste à humer chaque épice  nous fait voyager. En France avec les herbes de Provence, en Inde avec le curry, au Maroc avec le curcuma.

Le sel. On sait que le sel a permis aux Romains d’étendre leur empire en contrôlant la route du sel qui  permettait aux armées de conserver leur nourriture et de conquérir d’immenses territoires. Le sel fut longtemps une monnaie d’échange. Le mot sel vient du mot salaire, du latin « salarium »: somme donnée aux soldats pour l’achat du sel.

Le poivre serait l’épice la plus consommée au monde. Il contient de la pipérine qui agirait comme anti-rhume et anti douleur et qui guérirait les bronchites.

Les Indiens ingurgitent en moyenne 1/4 à1/2 cuiller de curcuma par jour! C’est pourquoi ils auraient jusqu’à 8 fois moins de cancers de poumon, et 9 fois moins de cancers de côlon que les occidentaux. C’est la curcumine qui serait un grand agent inhibiteur de cancers.

Retour à notre ménage!

Étape #2 : nettoyer le fond du tiroir et y déposer notre papier. Le mien était autocollant, mais je n’aime pas coller les fonds de tiroirs. En plaçant mon papier simplement dans le fond, cela me permet de le changer une fois sali.

Étape #3 : Assurez-vous d’avoir lavé vos contenants avant d’y verser  les épices. Puis, les  identifier. Si on a envie de les identifier à la main, ça pourra donner ceci.

photo: Sophie Vigneault

photo: Sophie Vigneault

 

 

Pour un résultat plus professionnel, on peut ajouter une étiquette transparente sur notre étiquette blanche.

Photo: Sophie Vigneault

Photo: Sophie Vigneault

 

 

Étape #4 : replacer et fermer!

Voilà! Ça fait du bien, ça nous permet de savoir ce que l’on possède et de redécouvrir nos produits.

Voici une chronique de Claudine sur le sujet.

 

 

5 SPAS À DÉCOUVRIR AU QUÉBEC

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Seule, avec des amies, ou en couple, les spas sont toujours une bonne idée pour une escapade détente. Les services offerts par les spas ont beaucoup évolués et se sont diversifiés. Le traditionnel massage suédois a encore la cote, mais on peut dorénavant explorer d’autres types de traitements et de multiples activités de détentes. Voici mes suggestions de spas au Québec pour lesquels j’ai craqué et qui offrent des activités originales.

Le Baluchon,  à St-Paulin, en Mauricie, pour l’expérience totale.

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J’ai séjourné à plusieurs reprises dans ce centre de villégiature de rêve. C’est mon endroit préféré pour décompresser dans un décor champêtre. On y va pour la gastronomie, le luxe, la qualité des services, l’ambiance. On y va aussi pour profiter de la nature, se promener le long de la Rivière du Loup, se rendre au vieux moulin, s’arrêter déguster une bière artisanale en chemin. L’hiver, on peut y faire du ski de fond et de la raquette, entre autres. C’est le summum de la dolce vita.  L’auberge est gigantesque et située sur un immense terrain, mais ses pavillons s’harmonisent au décor et les nuits y sont agréables. Pour ceux qui ne peuvent rester inactifs longtemps, les activités extérieures y abondent. On peut laisser notre chéri aller jouer au cowboy pendant qu’on reste emmitouflée dans sa doudou devant un feu de foyer. Plusieurs forfaits disponibles dont ceux-ci qui sortent de l’ordinaire.

  • massage aux bambous. 105$ pour 60 minutes,
  • enveloppement de boue de tourbe. 89$ pour 75 minutes.
  • Quant à moi, je ne peux me passer des bottes aux chambres à air qui massent les jambes en les comprimant. 45$.

Blogue tourisme Mauricie/ Le Baluchon

Le Baluchon, site officiel.

Le spa scandinave de Tremblant pour les amants de la montagne, dans les Laurentides.

crédit spa Tremblant

crédit spa Tremblant

Parce qu’il est situé dans un décor de rêve, au bord de la rivière du Diable où l’on peut faire trempette, été comme hiver. Surtout pour ses bains extérieurs et les traitements d’hydrothérapie. J’y suis allée une seule fois, et la trempette dans la rivière en plein hiver m’a semblée un peu choquante. Par contre, le contraste entre les bains chauds et froids fait des miracles. Je le recommande si vous êtes dans le coin. Il est tout près de la Station de ski du Mont Tremblant.

Scandinave Spa de Tremblant

Le Spa Eastman, pour une vraie cure de désintox, dans les Cantons de l’est

crédit Spa Eastman

crédit Spa Eastman

J’y ai séjourné une nuit avec forfait soins et repas. C’est l’endroit idéal pour décrocher et purifier son corps et son esprit. Ici, pas de menus gastronomiques lourds. Que des choix  santé! Parfais pour les végétariens.  En pleine nature, ce spa est tout indiqué si vous voulez la sainte paix. Les braves pourront même se jeter à l’eau, au bout du quai. Un choc tonique vivifiant. Les soins y sont de qualité, le décor est celui qu’on attend d’un bon établissement. Confortable, rassurant. On peut y rencontrer des naturopathes, ostéopathes et y suivre des ateliers. Le centre offre des séjours qui vont jusqu’à 14 jours. Vue sur le mont Orford et sentiers pédestres.

  • Massage de 60 minutes et accès aux bains : 130$
  • Sauna infrarouge, douche igloo
  • Cure possible avec évaluation en ostéopathie et naturopathie
  • Gym
  • Ateliers et conférences santé
  • yoga

Spa Eastman

Le Bota-Bota Spa sur l’eau, pour les urbains-tendances, dans le Vieux Montréal.

 

crédit botabota spa

crédit botabota spa

Un bain que je viens de découvrir. Une idée géniale. Un spa dans un bateau amarré à un quai du Vieux Montréal. Un environnement surprenant, offrant des soins originaux. Voir mon article: Vie de pacha au Bota Bota Spa

  • Massages aux coquillages chauffants. 115$ pour 60 minutes.
  • Un soin Voyage Tribal qui offre une exfoliation aux grains de café et à l’huile de baobab en plus d’un enveloppement à la cire de cactus et massage au monoï de Tahiti. 135$ pour 90 minutes.
  • Forfait Dérive : accès aux circuits d’eau et massage de 60minutes pour 140$
  • Pour finir, si le passage au spa est un prélude à une sortie en ville, la maison offre un maquillage rapide pour 10$.

Bota-Bota Spa

Le Sherazaad Hammam & Spa, pour un voyage éclair au Maroc, à Laval.

crédit Sherazaad Hammam & Spa

crédit Sherazaad Hammam & Spa

On y va pour l’expérience traditionnelle des spas marocains avec hammam, (ce bain humide et chaud), gommages au savon noir et massages berbères à l’huile d’argan.

  • Accès aux bains : 35$
  • Massage berbère à l’huile d’argan : 70$ pour 60 minutes
  • Forfait à 99$ pour les bains, un facial de 30 minutes et un massage de 30 minutes.

Sherazaad Hammam & Spa

Le Spa des Chutes de Bolton, pour un retour aux sources dans les Cantons de l’Est.

crédit Spa Bolton

crédit Spa Bolton

Pour le décor magique en bordure de rivière. On y va pour le dépaysement!

  • Bain vapeur à l’eucalyptus
  • Détente dans une yourte
  • Sauna de fumée et exfoliation aux branches de bouleau.
  • 10% de réduction avec la carte CAA et 15% de réduction sur les forfaits massages et soins.
  • Intéressants forfaits avec nuitée.
  • Le moins : on charge 9$ pour la location d’un peignoir et 1$ pour la location d’une serviette. On peut toutefois apporter les nôtres.
  • Accès aux bains pour 30 à 42$ incluant le sauna sec, le bain vapeur à l’eucalyptus, la rivière, les bains tourbillons et la piscine chauffée
  • Massage de 60 minutes pour 85$

Spa des Chutes de Bolton

Avez-vous séjourné dans d’autres spas magiques? Partagez votre expérience avec nous.

 

 

 

MES WEEKENDS DANS LES ÎLES

notre terrain au chalet

notre terrain au chalet

Je suis née à Sorel, au Québec,  au confluent de la rivière Richelieu et du fleuve St-Laurent. Comme bien des Sorelois, l’eau a toujours fait partie de mon environnement. Mais je vis en ville. Par contre, j’ai la chance d’aller au chalet, dans les îles de Sorel, à tous les weekends. Le BONHEUR!

Le temps d’une courte croisière de 30 minutes à partir de chez moi sur le traversier Sorel-St-Ignace. Puis un  5minutes de route, et me voilà dans un décor champêtre, au bord du Petit Chenal de l’île Dupas, l’une des 103 îles de l’Archipel du Lac Saint-Pierre. Un pur dépaysement. Me voilà subitement en vacances. Nous ne vivons pas dans un manoir, mais dans une petite maison qui a la chance d’être érigée dans un décor idyllique, rustique, naturel.

Les matins d’été, au réveil, je déguste mon café sur une chaise Adirondack devant le chenal. J’observe les Grands Hérons, le rat d’eau qui semble faire son nid juste à côté de chez nous, les aigrettes blanches. J’écoute le chant des oiseaux .  Mon chum tond le gazon, j’arrose les fleurs.

S’il fait chaud, je vais faire un tour de bateau avec mon capitaine. On explore les îles, tranquillement pas vite.  On admire les arbres géants qui bordent les chenaux, les petites maisons sur pilotis qui s’élèvent çà et là sur quelques iles habitées.

S’il fait très chaud, on s’arrête quelques fois dans la baie de l’Île de Grâce, rendez-vous de multiples vacanciers qui ancrent leur bateau les uns aux autres pour faire la fête. On se baigne, on prend un rosé, et on repart.

vacanciers dans la baie de l'Île de Grâce

vacanciers dans la baie de l’Île de Grâce

Si l’eau est haute, on se rend dans le chenal de la Sauvagesse. Mon préféré. Étroit, difficile d’accès car l’eau y est basse. Comme un jardin secret. On s’y croirait en plein cœur du fleuve Amazone. Crocodiles en moins. Le fait qu’on ne puisse y accéder qu’une ou deux fois par année me le rend encore plus mystique. On y passe lentement, sillonnant le chenal pour éviter les fonds boueux, à travers les herbes longues, qui rejoignent presque les côtés de l’Ile du Milieu et de la Grande Île.

Entrée du Chenal de la Sauvagesse

Entrée du Chenal de la Sauvagesse

Quand on revient, on attache le bateau, et on saute au bout du quai pour un dernier rafraichissement. Le bonheur. Les poissons font des ronds sur l’eau, tout près. On frissonne et on remonte sur la terre ferme. Repus de contentement. Autrefois, il y avait un vignoble juste derrière chez nous. On traversait la rue, on allait jaser avec le proprio et on repartait avec une bouteille qu’on dégustait avec  du fromage, du pain frais, une terrine et des raisins.

Quelques fois, je vais me promener sur le rang St-Isidore, seule avec mon appareil photo et ma musique dans les oreilles. Je m’arrête au gré de mes découvertes pour immortaliser une vieille grange, un dindon, un arbre.

grange typique des îles

grange typique des îles

D’autres jours, on se promène à vélo et on fait le tour de l’Ile St-Ignace. On s’arrête à quelques reprises dans les divers parcs à notre disposition. On observe les vaches brouter, les chiens japper,  les fleurs pousser.

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Puis on ne passe pas une saison sans aller nous promener sur le sentier de la Scribi, juste à côté, vers Berthier. Un beau sentier pédestre avec des observatoires, des ponts et toute une faune intéressante. Il ne se passe pas une journée sans qu’on y voie des hérons ou des canards.

sentier aménagé de la Scribi

sentier aménagé de la Scribi

On reçoit de la visite. Nos amis, nos familles. On les emmène faire un tour de bateau. Ils sont fascinés par la beauté du paysage. On fait du ski nautique. Les enfants adorent. À la tombée du jour, on s’assoit sur le quai, et on admire les couchers de soleil. Le soir, on se fait de grosses bouffes sur le barbecue, des feux sur lesquels on brûle des guimauves. On lance des lanternes chinoises dans le ciel qui semblent s’élever  jusqu’à la lune.

lanterne chinoise

lanterne chinoise

L’hiver, on bourre le poêle et on se réchauffe en observant le paysage se couvrir de neige, le chenal geler et les motoneigistes s’en servir comme d’une autoroute. On part en raquettes et on croise des renards, des chevreuils. On salue des pêcheurs sur la glace. Mon chum rentre du bois dans la maison et je relaxe dans la verrière, toujours fascinée par la beauté du paysage.

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Si nous étions en France, je verrais débarquer dans ce paradis, des dizaines de bus de touristes ou de bateaux de croisières. Mais on est au Québec, dans nos îles, protégées et encore presqu’inconnues du monde, malgré qu’elles fassent partie du Patrimoine Mondial de l’Unesco. Et c’est tant mieux. Pas qu’on n’est pas accueillants, au contraire, mais la protection de ce territoire m’importe plus que l’attrait touristique qu’il pourrait devenir avec la pollution et la destruction qu’une masse touristique importante implique.  Par contre, des fois je me dis qu’on devrait s’ouvrir un gîte et faire profiter le plus de monde possible de ce petit coin de paradis.  Ha! Non, finalement, on est trop bien, seuls au monde avec nos îles.

Voici un diaporama de quelques autres photographies de mon coin de paradis.

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POUR EN SAVOIR PLUS

TOURISME ÎLES DE SOREL

 

 

MARRAKECH, MON AMOUR

  Marrakech, c’est la folie du shopping dans les souks où brillent de mille feux les lanternes, les bijoux, la céramique, les tissus et où l’œil ne sait où se poser tellement il y a à admirer. C’est l’art du marchandage à son top et un immense Salon des métiers d’art à ciel ouvert. C’est plus de 2600 artisans qui fabriquent des objets avec des techniques traditionnelles, à la main. C’est des centaines d’échoppes de tapis, de vaisselle en cuivre, en laiton, des bijoux, des paniers d’osier, des produits à base d’argan, des montagnes d’épices et de fleurs séchées, des sacs, des souliers, des babouches, des vêtements traditionnels, des antiquités, bref, ça regorge de milliers d’objets de désir.

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Marrakech c’est le mélange des odeurs. Celles des épices, des fleurs, du bois de citronnier ou de cèdre fraichement sculpté, du quartier des ferblantiers qui sent le métal brûlé. Celles des huiles de fleurs d’oranger ou d’argan, et de l’eau de rose. Celle des pâtisseries fraîches, des noix grillées, de la menthe et des herbes aromatiques. Celle des bâtons d’encens qui embaument la place principale.

Marrakech, c’est le bruit. Celui du muezzin qui fait l’appel à la prière 5 fois par jour du haut de son minaret, celui du chant des pigeons au petit matin, celui des ventes à la criée sur un coin de rue. Celui des klaxons de mobylettes dans les ruelles. C’est aussi le son des tam-tams sur la place principale ou la musique de la flûte du charmeur de serpent. C’est les engueulades et les rires des enfants qui reviennent de l’école avec leur sarrau blanc.

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Marrakech c’est la bouffe. C’est la bouffe typique de la place Jemaa el-Fna, lieu de rassemblement mythique classé au patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO, qui s’anime le soir venu de dizaines de stands de restaurants mobiles. Un immense BBQ où se mêlent touristes et locaux sur de longues tables de pique-nique. Les plus audacieux goûteront les moules, le cerveau de mouton et autres « délicatesses » marocaines et où les plus conservateurs se limiteront aux tajines, couscous, brochettes et pastillas. C’est aussi des dizaines de kiosques de vendeurs de jus d’orange fraichement pressé qui nous offrent un verre pour 4 dirham. C’est des tonnes de noix, de dattes, et de graines importées de partout au pays. C’est des restaurants aux terrasses panoramiques et aux intérieurs de charme suranné ou tendance.

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Marrakech c’est l’architecture. Des palaces dissimulés sous des extérieurs d’argile. Des ruines, des cavernes d’Ali Baba. Des Hammams luxueux qui côtoient des mosquées, des écoles coraniques, des musées. C’est les riads de la médina, ces petits hôtels rénovés avec le cachet d’antan et blottis dans le labyrinthe de ruelles de la vieille ville. C’est l’art hispano-mauresque, islamique ou maghrébin. C’est le tedlakt et la marquèterie de faïence.

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Marrakech c’est les gens, touristes mélangés aux bonimenteurs qui nous invitent, souvent avec acharnement, à venir dans leur boutique, pour le plaisir des yeux. C’est aussi des artisans, fabriquants de babouches, de sandales, de tapis, de cuir, sculpteurs, ferblantiers, teinturiers, conteurs, musiciens, antiquaires, couturiers, coiffeurs, qu’on voit travailler dans leur minuscule atelier mal éclairé et qui gagnent environ 50 à 100 dirham par jour (7 à 12$). C’est les marchands qui s’installent dès le petit matin jusque tard le soir pour vendre leurs produits. C’est les charmeurs de serpents, les montreurs de singes, les tatoueuses de henné et les personnages originaux qui occupent la grande place. C’est aussi les mendiants, vieux, handicapés, sans le sou et sans services de l’état qui nous font pitié, qui sentent l’urine et nous rappellent comme on est bien chez nous. C’est la gentillesse qui côtoie l’appât du gain, l’ouverture sur le monde qui garde jalousement ses traditions.

Marrakech, c’est le choc des cultures, les stimuli de tous les sens, le beau et le laid mélangé, le dépaysement assuré. Un endroit hors du temps que je ne finis pas d’aimer et de découvrir.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ART DE FAIRE SA VALISE

Je pars pour le Maroc, et ça fait trois jours que je prépare mes valises. Si on me disait à l’improviste : on part ce soir, fais tes bagages, c’est sûr que je me tape une crise d’anxiété! Car si j’ai perfectionné l’art de faire mes valoches (J’ai trouvé ce mot dans le dictionnaire des synonymes pour ne pas répéter le mot valise quinze fois), je n’ai certainement pas atteint le but de les faire en 1 heure!

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Première étape : LA LISTE! Ce que je dois apporter? Je commence  par les vêtements, mais j’y vais de façon vague car je n’arrive pas à me souvenir de tout ce que je range dans mes tiroirs. En tous cas, il fera très chaud le jour et très frais le soir. On oublie le bikini la brosse à dent! C’est beaucoup plus complexe que ça, de nos jours. Je m’assieds devant la télé avec mon  calepin et crayon à la main. Je dresse un première ébauche de ma liste : 2 paires de shorts, une paire de  jeans, une robe, une jupe, 6 t-shirts et/ou camisoles, 2 chandails chauds, des espadrilles, des sandales attachées. Pas de gougounes car nous marcherons dans les parcs nationaux. Puis, mes idées ralentissent. J’attends l’inspiration.  House Hunters International joue sur HGTV. J’en regarde un épisode, puis deux. J’ai une petite faim. Je me prépare des Tostitos faibles en matières grasses avec trempette mexicaine et un bon verre de thé glacé zéro calorie pour compenser. Ah! Oui, ça me revient : il ne faut pas oublier mon passeport et mes trucs photo. J’inscris le tout sur ma liste. Trois épisodes de House Hunters ont maintenant défilé devant mes yeux et le quatrième est une reprise du premier. Assez rêvé d’une maison aux Iles Fidji ou d’un condo à Londres. Je me botte le derrière pour entamer la deuxième étape.

 

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Deuxième étape : l’INVENTAIRE de mes vêtements. Pour savoir ce que j’apporte, il me faut me rappeler ce que j’ai.  Je monte à l’étage. Je commence à fouiller dans ma garde-robe. Je trouve tout de suite la petite robe qu’il me faut pour les journées à 40 degrés. Je l’ai achetée la veille. Y’a rien de plus plate que de prendre des photos sur lesquelles on est habillé avec du linge qu’on portait lors de nos deux précédents voyages! Pour les t-shirts, c’est plus compliqué. Je sors ceux qui seront pratiques, jolis (mais pas les plus beaux au cas où on égare ma valoche, décidément, j’aime ce nouveau mot), pas trop chauds, car rien de plus laid que des ronds de sueurs foncés sur un chandail pâle! J’évite le noir qui serait parfait pour les ronds de sueurs mais qui me feraient suer davantage en attirant les rayons du soleil. Comme j’ai pris quelques kilos cet été, je me mets en tête d’essayer la dizaine que j’ai triée sur le volet.  Les chandails trop moulants, je les mets de côté sur une pile de choses à donner. Taille empire, j’ai l’air enceinte. Les trop dispendieux, je n’ose pas les mettre dans la valise, encore une fois de peur qu’elle ne se fasse voler.  Me reste les t-shirts que j’avais l’été passé en voyage. Pour les shorts, c’est un autre problème. Trop pâles, ils se saliront. Trop court, je crois qu’on voit de la cellulite. J’ai besoin de couleurs foncées, contrairement aux t-shirts. Le problème, c’est qu’à l’essayage, on dirait qu’elles ont rapetissé d’une grandeur. Et malheureusement, cela me fait un petit bourrelet disgracieux  au-dessus de la ceinture. Pas le choix, je dois aller magasiner pour m’en trouver deux paires de neuves.

shopping

Troisième étape : MAGASINAGE.  Première boutique (je ne vous dis pas où mais je vous donne un indice : ce n’est pas chez Laflamme Fourrure), je ne trouve pas de shorts, mais des petits t-shirts pas trop onéreux, pas trop moulants, pas taille empire, pas trop clairs. Deuxième boutique : je trouve ce que je cherche : shorts en jeans une grandeur plus grande que j’aimerais et un bleu marin. J’ai tout ce dont j’ai besoin mais je ne peux me retenir d’arrêter chez Jean Coutu. Je n’aurais pas dû. Un auto-bronzant, une lime à ongle, des shampoings, rince crème, gel à raser en petit formats. Un vernis à ongles couleur de l’été.  Parfait pour le voyage.  Retour à la maison avec arrêt chez Valentine pour me gâter avec un hot-dog et une poutine. Je jure que je me mets à la diète au retour de voyage!

 

rangement

Quatrième étape : RANGEMENT du bordel. À force d’essayer des vêtements, j’ai presque tout sorti de mes garde-robes. Je me mets au ramassage. Tant qu’à y être, je devrais faire des sacs pour les pauvres. Va chercher des sacs, trie les vêtements, en essaye d’autres. Je suis épuisée après deux heures et ma chambre ressemble encore à une scène de crime.  La saucisse Valentine m’a foutu un  mal de tête et je suis écœurée. La tâche me paraissant trop lourde, je prends les trucs qui trainent et les fous sur la plus haute étagère de la penderie (eh oui, encore merci au dico des syno). Je ferai ça en revenant.  C’est The Bachelorette qui joue sur Slice. La célibataire a choisi  4 jeunes hommes sur les 25 qui rivalisaient entre eux pour obtenir son cœur, et elle se fera abandonner par celui des quatre qu’elle aime vraiment.  Je ne peux manquer ça. Le reste ira à demain.

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Cinquième étape : la VALISE! Je repasse tout ce qui y entre, même si c’est complètement inutile. Je roule ensuite mes vêtements en boudins, ce qui rend mon repassage déjà obsolète. Plus pratique quand on fouille dedans que des piles de vêtements qu’on doit défaire pour aller chercher le t-shirt qui se trouve sous la pile.  Trop de vêtements, car je n’ai plus de place pour mes produits de beauté et mon trépied à caméra. Enlève une paire de sous-vêtements pour faire de l’espace. O.k. tout est là.

boite à lunch

Sixième étape : Mon SAC À COSMÉTIQUES. Mon sac à cosmétiques est devenu, avec le temps, une boite à lunch. Le modèle thermos qu’on zippe et où il y a un espace fermé sur le dessus. Le genre de boite à lunch que les enfants apportent à l’école. Raison? C’est grand et imperméable. Mais pas si grand que ça car je dois quand même faire des choix. Les essentiels : mascara, cache-cernes, crème de jour, crème de nuit, savon, shampoing, rince-crème, anti-sudorifique, gel à raser (tous ceux en formats de voyage acheté chez Jean Coutu), rasoir, crème solaire, brosse ronde, vernis à ongle, lime, ciseaux (on ne sait jamais, ça peut servir), épingles, diachylons (c’est sûr que j’en aurai besoin), parfum (ma plus petite bouteille), démaquillant, cure-oreilles, huile pour le corps, après bronzage, huile hydratante pour cheveux secs, mousse à friser, mini fer plat à défriser (pour le toupet). Ma boite à lunch ferme, mais la fermeture éclair menace de fendre. Ça ira comme ça. J’ai l’essentiel!

sac épaule

Septième étape : MON SAC À ÉPAULE. Il ne doit pas peser plus de 25 livres. J’y mets une paire de short, un t-shirt et une paire de petites culottes (celles que j’avais enlevées de ma valise). Car il m’est arrivé de perdre mes bagages, et laissez-moi vous dire qu’on est malheureux sans vêtements de rechange! Mon appareil photo et ses lentilles sont bien là. Plus rien n’entre dans mon sac à dos.  Je dois remplir ma sacoche. Trop petite. J’en prends une énorme, un fourre-tout gros comme une taie d’oreiller grandeur extra large. J’y rentre une petite couverture pour l’avion où on gèle tout le temps, des bas,  un cache yeux, des bouchons pour les oreilles,  mon passeport, ma tablette IPad, mon porte-monnaie, mon hydratant pour les lèvres. Mon sac est tellement plein que je n’ai plus d’espace pour un rouge à lèvres.  Je crois que J’ai tout ce dont je pourrais avoir besoin.

Dans le fond, j’ai mon passeport et ma carte de crédit. J’ai l’essentiel. Le reste, je pourrai toujours l’acheter là-bas! J