
notre terrain au chalet
Je suis née à Sorel, au Québec, au confluent de la rivière Richelieu et du fleuve St-Laurent. Comme bien des Sorelois, l’eau a toujours fait partie de mon environnement. Mais je vis en ville. Par contre, j’ai la chance d’aller au chalet, dans les îles de Sorel, à tous les weekends. Le BONHEUR!
Le temps d’une courte croisière de 30 minutes à partir de chez moi sur le traversier Sorel-St-Ignace. Puis un 5minutes de route, et me voilà dans un décor champêtre, au bord du Petit Chenal de l’île Dupas, l’une des 103 îles de l’Archipel du Lac Saint-Pierre. Un pur dépaysement. Me voilà subitement en vacances. Nous ne vivons pas dans un manoir, mais dans une petite maison qui a la chance d’être érigée dans un décor idyllique, rustique, naturel.
Les matins d’été, au réveil, je déguste mon café sur une chaise Adirondack devant le chenal. J’observe les Grands Hérons, le rat d’eau qui semble faire son nid juste à côté de chez nous, les aigrettes blanches. J’écoute le chant des oiseaux . Mon chum tond le gazon, j’arrose les fleurs.
S’il fait chaud, je vais faire un tour de bateau avec mon capitaine. On explore les îles, tranquillement pas vite. On admire les arbres géants qui bordent les chenaux, les petites maisons sur pilotis qui s’élèvent çà et là sur quelques iles habitées.
S’il fait très chaud, on s’arrête quelques fois dans la baie de l’Île de Grâce, rendez-vous de multiples vacanciers qui ancrent leur bateau les uns aux autres pour faire la fête. On se baigne, on prend un rosé, et on repart.

vacanciers dans la baie de l’Île de Grâce
Si l’eau est haute, on se rend dans le chenal de la Sauvagesse. Mon préféré. Étroit, difficile d’accès car l’eau y est basse. Comme un jardin secret. On s’y croirait en plein cœur du fleuve Amazone. Crocodiles en moins. Le fait qu’on ne puisse y accéder qu’une ou deux fois par année me le rend encore plus mystique. On y passe lentement, sillonnant le chenal pour éviter les fonds boueux, à travers les herbes longues, qui rejoignent presque les côtés de l’Ile du Milieu et de la Grande Île.

Entrée du Chenal de la Sauvagesse
Quand on revient, on attache le bateau, et on saute au bout du quai pour un dernier rafraichissement. Le bonheur. Les poissons font des ronds sur l’eau, tout près. On frissonne et on remonte sur la terre ferme. Repus de contentement. Autrefois, il y avait un vignoble juste derrière chez nous. On traversait la rue, on allait jaser avec le proprio et on repartait avec une bouteille qu’on dégustait avec du fromage, du pain frais, une terrine et des raisins.
Quelques fois, je vais me promener sur le rang St-Isidore, seule avec mon appareil photo et ma musique dans les oreilles. Je m’arrête au gré de mes découvertes pour immortaliser une vieille grange, un dindon, un arbre.

grange typique des îles
D’autres jours, on se promène à vélo et on fait le tour de l’Ile St-Ignace. On s’arrête à quelques reprises dans les divers parcs à notre disposition. On observe les vaches brouter, les chiens japper, les fleurs pousser.

Puis on ne passe pas une saison sans aller nous promener sur le sentier de la Scribi, juste à côté, vers Berthier. Un beau sentier pédestre avec des observatoires, des ponts et toute une faune intéressante. Il ne se passe pas une journée sans qu’on y voie des hérons ou des canards.

sentier aménagé de la Scribi
On reçoit de la visite. Nos amis, nos familles. On les emmène faire un tour de bateau. Ils sont fascinés par la beauté du paysage. On fait du ski nautique. Les enfants adorent. À la tombée du jour, on s’assoit sur le quai, et on admire les couchers de soleil. Le soir, on se fait de grosses bouffes sur le barbecue, des feux sur lesquels on brûle des guimauves. On lance des lanternes chinoises dans le ciel qui semblent s’élever jusqu’à la lune.

lanterne chinoise
L’hiver, on bourre le poêle et on se réchauffe en observant le paysage se couvrir de neige, le chenal geler et les motoneigistes s’en servir comme d’une autoroute. On part en raquettes et on croise des renards, des chevreuils. On salue des pêcheurs sur la glace. Mon chum rentre du bois dans la maison et je relaxe dans la verrière, toujours fascinée par la beauté du paysage.
Si nous étions en France, je verrais débarquer dans ce paradis, des dizaines de bus de touristes ou de bateaux de croisières. Mais on est au Québec, dans nos îles, protégées et encore presqu’inconnues du monde, malgré qu’elles fassent partie du Patrimoine Mondial de l’Unesco. Et c’est tant mieux. Pas qu’on n’est pas accueillants, au contraire, mais la protection de ce territoire m’importe plus que l’attrait touristique qu’il pourrait devenir avec la pollution et la destruction qu’une masse touristique importante implique. Par contre, des fois je me dis qu’on devrait s’ouvrir un gîte et faire profiter le plus de monde possible de ce petit coin de paradis. Ha! Non, finalement, on est trop bien, seuls au monde avec nos îles.
Voici un diaporama de quelques autres photographies de mon coin de paradis.
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