bonheur

DICTONS POUR CYNIQUES

Je me souviens avoir lu ce livre, Aujourd’hui je vais nourrir mon martyre intérieur-Affirmations for Cynics, par Ann Thornhill et Sarah Wells. J’étais sur une plage d’Ogunquit avec mon amie Dominique et nous avions bien ri de ces affirmations cyniques se riant de la pop psychologie qui nous inonde de clichés sur notre enfant intérieur, notre manque d’estime de soi et toutes ces phrases qu’on se dit pour s’aider à être heureux.

Entre autres affirmations : « Aujourd’hui, je vais faire une crise de nerfs pour me sentir vivante! Mieux vaut parler dans le dos des autres que de leur faire de la peine en pleine face. Aujourd’hui, je vais pelleter ma neige dans la cour du voisin. Nonobstant ce que les autres en pensent, ma propension à faire des crises fait de moi une personne théâtrale et intéressante. Aujourd’hui je me répète que je n’ai besoin de personne. Je suis une île. Aujourd’hui, je vais me pratiquer à utiliser le mot « pathétique » pour parler des autres et de leur vie. »

Vous voyez le genre? Inspirée de ce petit bijou de livre, j’ai moi-même concocté mes dictons pour cyniques frustrés, qui je l’espère, vous feront sourire.

Voici un diaporama des dictons cyniques que j’ai concoctés et apposés sur mes photos.

 

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La diète du bonheur

Girls in Human Pyramid

On souhaite à chacun, et à nous même, santé et bonheur. On déploie beaucoup d’énergie à rester en santé ou à retrouver la forme. Diètes, modes de vie sains, exercices, on ne compte plus combien de sites internet  et de livres  nous proposent des façons d’y arriver.

Mais le bonheur, qu’en est-il? Combien de temps passe-t-on chaque jour à l’entretenir? Si on se dit souvent : Bon, qu’est-ce que je fais aujourd’hui pour être en forme? Se pose-t-on la question : Bon aujourd’hui, je fais quoi pour être heureux?

Pourtant, il parait qu’on peut adopter une « diète » du bonheur. Le cours est même enseigné à Harvard et a surpassé en popularité le cours introduction à l’économie. Les professeurs en psychologie positive Shawn Achor et Tal Ben Sharar nous enseignent comment cultiver le bonheur.

De leurs enseignements, il faut retenir que la recherche du bonheur n’a rien à voir avec la recherche du plaisir, qui est lui, est éphémère.  La réussite ne mènerait pas nécessairement au bonheur non plus. En effet, on peut avoir un poste qu’on convoitait depuis longtemps et s’apercevoir que nous ne sommes pas plus heureux.  Mais faire quelque chose que l’on aime mènerait à la réussite.

Des recherches indiqueraient que seulement 10% de notre bonheur serait influencé par nos gènes, nos antécédents familiaux ou nos expériences de vie. 90% serait dû à la manière dont notre cerveau interprète notre vie. Le bonheur serait donc, dans la tête plutôt que dans le pré!

Shawn Achor revisite l’exemple du verre d’eau à moitié vide ou à moitié plein. En effet, si certains optimistes voient le verre d’eau à moitié plein et les pessimistes le voient à moitié vide, les gens heureux auraient plutôt tendance à se dire : peu importe s’il est à moitié vide ou à moitié plein, puisqu’il y a un pichet tout près.  Cette image renvoie à l’analogie des relations sociales. Quand on sera mal pris, il y aura toujours des gens pour nous aider, pour nous ressourcer. De là l’importance des relations sociales, à la base du bonheur.

pichet

Les gens heureux ne voient pas le verre à moitié plein ou vide, ils voient le pichet, symbole du bonheur inépuisable.

 

On comprend l’importance des interactions sociales dans le milieu du travail. En effet, seulement 25% de nos capacités intellectuelles et de nos compétences seraient vraiment importantes au travail. Le plus important serait nos connexions sociales.

bonheurtravail

Les interactions sociales au travail compteraient pour 75% des compétences recherchées.

 

LA DIÈTE DU BONHEUR

J’ai résumé pour vous les étapes à suivre quotidiennement pour avoir une bonne diète du bonheur.

1. Cultiver nos relations avec les autres. Chaque jour, prendre 2 minutes pour se rappeler une interaction positive avec quelqu’un que nous avons croisé dans la journée. Visualiser le souvenir de cette rencontre en nous arrêtant aux détails et au plaisir que nous avons éprouvé au contact de cette personne. En évoquant des souvenirs heureux, le cerveau se développera de nouveaux circuits qui nous amèneront à rechercher ce plaisir évoqué. La visualisation est une grande part de la vie des athlètes de haut niveau qui s’en servent pour améliorer leurs performances. Dans le cas du bonheur, l’approche est la même : conditionner le cerveau à atteindre cet état de bonheur et à rechercher les interactions plaisantes.

Family Eating Christmas Dinner Together

Développer des interactions sociales positives

 

2. Prendre 2 minutes par jour pour dire notre gratitude. Cela peut être en écrivant un journal où on prend le temps de noter les petits plaisirs de la journée : un bon café, une pause au soleil, un compliment reçu ou donné, etc. on prend aussi le temps d’écrire à quelques personnes, un courriel de remerciement ou d’encouragement. Mieux, on prend le téléphone et on appelle une personne dont on n’a pas eu de nouvelles depuis un bout de temps. Encore mieux, on le fait en personne.

Senior woman gardening

Prendre plaisir aux petits moments du quotidien

 

3. Faire des exercices tous les jours. L’exercice procure de la dopamine, la drogue naturelle du bonheur. Elle encourage l’action et la projection d’images positives. L’exercice procure aussi des endorphines, hormones du plaisir et de l’antidouleur.

Elderly Woman Smiling Wearing a Swimming Cap in a Swimming Pool

L’exercice c’est la drogue naturelle du bonheur

 

4. Méditer. Prendre 2 poses de 20 minutes par jour pour méditer ou tout simplement se concentrer sur sa respiration. Les bienfaits de la méditation mériteraient un article tout entier. Si c’est impossible de s’arrêter 20 minutes, prendre 2 minutes à chaque heure pour prendre 3 grandes inspirations. La méditation permet d’être présent en soi, hors du monde. Elle permet de se recentrer et de nous redonner l’énergie nécessaire à notre bon fonctionnement.

Man Meditating on a Rock at the Beach

Prendre du temps pour entrer en soi, hors du monde

 

Comme toute diète, il faut y travailler et y consacrer du temps. Avec de l’entrainement, et une réévaluation de ce qui nous rend heureux, on devrait être plus heureux! Encore faut-il redéfinir notre notion de bonheur.

Si nous avons comme discours que nous serions heureux si  nous gagnions le million, si nous avions telle voiture, tel emploi, tel bonus, nous plaçons notre bonheur dans des événements extérieurs à nous, un peu hors de notre contrôle. Ses stimuli sont externes et leur plaisir ne dure pas longtemps. Il ne faudrait pas attendre après quelque chose pour être heureux. Le bonheur est un choix qu’on ferait quotidiennement. C’est pourquoi il faut prendre plaisir à faire ce que l’on fait présentement.

Le mieux, dans cette diète du bonheur, c’est que ça ne coute rien d’essayer, et ça ne nous demande pas de nous priver de quoi que ce soit!

Je vous propose un site assez fabuleux où toutes sortes d’activités simples nous sont proposées. Journal de gratitudes, images et sons pour méditations courtes, quiz, etc. Le site n’est disponible qu’en anglais mais il est simple et convivial. Vous ouvrez votre dossier et on fait le reste pour vous. Happify.com.

Voir aussi une des conférences en ligne du professeur Tal Ben-Sharar qui nous parle de la théorie des 4 hamburgers.

Ici, Guy Corneau en entrevue au sujet du livre Happines-Le Grand Livre du Bonheur auquel ont participé plusieurs psychologues de la psychologie positive.

Partagez avec nous ce qui vous rend heureux chaque jour!

Quatre degrés de stupidité

« Heureux les creux », comme disait mon père. À quoi nous répondions en chœur : « car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Voici mon corollaire à ce dicton. Plus tu es stupide, moins tu t’en rends compte, plus tu es heureux. Comme nous sommes tous à la recherche du bonheur, il faudrait donc tendre vers la stupidité.

 Voici mon échelle de stupidité créée pour vous avec l’aide du fameux test sur le Q.I. et autres sources encore moins crédibles.

génie

Niveau 1 : Normaux à géniaux. Les gens normaux à géniaux ne l’ont pas pantoute. Ils se posent trop de questions sur l’existence, sont rongés par la culpabilité et l’idée de réussir leur vie. Ils sont généralement anxieux. Ils sont branchés sur les nouvelles du Devoir, de La Presse,  et s’inquiètent pour le sort du monde. Ils sont  souvent  insatisfaits, voire même frustrés. Ils aspirent à plus : plus d’argent, plus de pouvoir, plus de prestige, plus d’éducation, plus de spiritualité. Ils en veulent trop. Leur niveau de conscience est beaucoup trop élevé. Ils ont un long  chemin à parcourir avant de pouvoir atteindre le quatrième niveau de stupidité.

superficiel

Niveau 2 : Cons.  S’ils ont quelque peu de jugeote, les cons le camouflent assez bien. Ils sont déjà un peu plus heureux que ceux du niveau 1 car ils vont dans la vie en suivant le flot. Ils ont, dans certains cas, une bonne capacité d’adaptation sociale. Ils font des niaiseries mais en sont conscients. Les Jackass en sont un bon exemple. Leurs comportements sont souvent clownesques et on voit bien qu’ils tentent d’atteindre le niveau du plus bas dénominateur commun. On sent tout de même chez eux un certain degré de conscience. Par contre, ils sont superficiels, ce qui leur donne une longueur d’avance vers la stupidité.   Les cons regardent les autres de haut et les traitent de stupides. Ça leur donne l’air intelligent sans avoir à l’être vraiment. Ils ont de brefs  éclairs de lucidité, mais quand ça leur arrive, ils calent un Martini ou une bière et ça leur passe. Ils aiment l’argent. Toutes les manières pour en faire sont bonnes: vendre de la drogue, frauder, se prostituer, voler, peut importe, pourvu qu’ils puissent vivre riches.

pantin

Niveau 3 : Borderline déficients. Tant qu’ils peuvent fonctionner  en société avec  gens qui aussi stupides qu’eux, ils sont heureux. Ils évitent les situations où il leur serait demandé de réfléchir et tout va bien. Ils sont totalement incultes.  Il ne reste que peu d’efforts à faire pour qu’ils soient totalement creux et heureux. Les explications sur les bouteilles de shampoing, c’est pour eux.  Ils sont  crédules.  Ici, je me sens dans l’obligation d’expliquer que crédule, ça veut dire naïf. Comme quelqu’un qui croit sans se poser de questions.  Ils sont du genre à voter pour un politicien qui a l’air cool plutôt qu’intelligent. Ils se sont déjà mis la tête dans le four à  micro-ondes pour voir ce que ça fait. En réunion comme dans la vie,  ils « dorment sur la switch ». Ils sont du genre à se plier de rire aux blagues des Denis Drolet, même à jeun. Ils sont de bons candidats pour adhérer à une secte parce que leur intellect ne peut prendre le dessus sur leur besoin primaire d’appartenir à un groupe dans lequel ils n’ont pas pas besoin de penser puisque quelqu’un le fait pour eux. Ils sont comme des pantins qu’on manipule facilement.  Le bonheur est à leur portée.

idiot

Niveau 4 : Crétins.  Ils n’ont aucun jugement, mais ils pensent tout savoir et sont béats de bonheur. Ils se font une fierté d’être épais. Leurs  amis les filment en train de torturer un chat et la vidéo pogne sur le net auprès d’autres crétins. Les pictogrammes avec une tête de mort sur les bouteilles d’eau de javel qui illustrent qu’il ne faut pas boire, c’est pour eux. Ils vivent au crochet de la société et ne pensent même pas qu’il pourrait en être autrement.  Ils regardent la lutte à la tv. et  y croient dur comme fer. Ils font partie du sélect club PBDC (plus bas dénominateur commun). Leur cerveau flotte dans du formol.   Les blagues pipi-caca sont les seules qui les font rire.  Ils sont fertiles et se reproduisent facilement. Ils trônent au top  sur l’échelle du bonheur.  Inconscients  de leur environnement, ils se croient les nombrils du monde. Leur mantra: Fuck The World!  Ils ont réussi!

 

Que vous vous situiez au niveau 1 ou 4, tout le monde a la possibilité d’atteindre le nirvana de la stupidité. Il s’agit d’y aller par étapes.  Je vous montrerai comment dans mon prochain billet.

 

Le Bonheur

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image: Sophie Vigneault, tous droits réservés

Le bonheur, c’est r’trouver sa route après avoir erré. Le bonheur, ça s’fout de toé des fois, pis ça t’rend visite à l’improviste, quand tu l’attends pus. Ça t’ fait tanguer, ça t’étourdit. Ça t’donne le goût de rire pis d’pleurer en même temps.

Le bonheur, c’est ton père qui t’montre à pédaler, ta mère qui vient t’border. Le bonheur c’est trouver une piasse dans la poche d’un vieux jeans. C’est un A+ sur un examen. C’est p’t-être aussi un C quand tu pensais avoir D. C’t’un compliment qui m’ fait du bien parce qu’y vient d’toé. C’est « Manon love Marcel » gravé sur un vieux tronc d’arbre. C’t’un après-bal des finissants.

Le bonheur, c’t’un pèlerinage, une marche dans l’bois. Un long voyage ou un p’tit sentier pas loin d’chez vous. Ça t’coupe le souffle mais ça t’oxygène. Des fois c’t’un marathon, des fois c’t’un sprint. Ça t’donne le goût de pousser une porte pour voir ce qu’y s’cache d’l’autre bord.

Le bonheur, c’t’un parfum de lilas qui dure pas long. C’est l’odeur du pain chaud qu’on sort du four. C’t’un smoked meat sur la « main » ou d’la crème glacée su’l bout du nez. C’t’un sucre à crème. Pis crisse que c’est bon!

Le bonheur, C’t’une bataille d’oreillers, des rires qui s’échappent des ruelles. C’est prendre la plume, dessiner des cœurs, griffonner des Je T’aime. C’est niaiseux d’même.  C’est un « Crazy Carpet » qui t’fait perdre ta tuque. C’est pogner un poisson pis le r’mettre à l’eau. C’est d’rentrer dans sa robe de mariée après avoir eu deux bébés.

Le bonheur c’est caché en d’sous d’une roche qu’on soulève. C’est une main tendue que tu peux agripper. C’t’une lanterne chinoise lancée du bout du quai. C’est jouer d’la cuiller, dire des conneries. Ça zéro calorie, le bonheur. Le bonheur, c’est juste de vivre un jour de plus. C’est Juste ça. C’est tout’. Le bonheur, y vient mais y reste pas longtemps. Faque tu l’prends su’l pouce quand y passe. Pis tu y dis merci.

Partagez vos petits et grands bonheurs avec nous!